Un an après son premier album, le trio norvégien revient à la charge après avoir subi un léger changement de line-up avec l'arrivée de Steinar Krokstad derrière les fûts. Ce changement amène une frappe beaucoup plus appropriée au style du groupe, malgré une sonorité légèrement synthétique. Les claviers sont toujours tenus par un invité qui d’ailleurs, lui aussi, est une nouvelle tête.
La production est beaucoup plus ample et offre au groupe un son lui permettant de faire vivre plus intensément ses compositions au nombre de neuf (auxquelles on peut rajouter l’intro "Prélude" avec ses 16 secondes). Sans varier de registre, Stage Dolls confirme la direction prise un an plus tôt et, dès l’entame, certifie l’orientation choisie avec un titre plus-AOR-tu-meurs ("Heart To Heart") dans la droite ligne des Foreigner et autres Journey.
La majorité des titres est du même acabit avec cependant un titre moins enlevé à la limite de la ballade sensuelle ("Yesterday’s Rain"). Les compositions respectent le carcan posé par les normes du genre et déroulent les unes après les autres, laissant tout de même un petit arrière goût de déception tant le potentiel est là, indiquant que le groupe en a sous le pied pour dégainer encore plus fort (il n’y a, par exemple, pas de solo de 6 cordes marquant dans cet opus). Notons tout de même l’utilisation d’un rythme mid-tempo ainsi que des effets sur les voix pour "Magic" permettant d’entrevoir le meilleur pour la suite.
Pour l’instant, savourons cet album qui ravira tout de même les amateurs des groupes précités et d’AOR en général. Un investissement sans grand risque au regard de la qualité de ce disque qui a tout de même 25 ans !