Très influencé par Pink Floyd ou Camel, Nektar reste un groupe méconnu. En 1972 ils sortent Tab In The Ocean qui n'atteindra jamais la popularité des grandes formations de l'époque. On comprendra pourquoi en y jetant une oreille (les 2 ne sont pas nécessaires).
Malgré un remixage pour sa sortie sur CD, j'avoue avoir beaucoup de mal à me mettre à cette chronique. Le premier titre de 16 minutes est une longue suite sans âme, agrémentée de nombreux poncifs du progressif sans grandes innovations. Techniquement très moyen avec des mélodies ennuyeuses, on se demande où le Nektar veut en venir. La suite de l'album n'a guère plus d'intérêt et la première réaction de l'auditeur serait de changer de disque. Bien lui en prendra car la suite n'apporte rien de transcendant.
L'ensemble manque de personnalité et cela en devient agaçant pour plusieurs raisons. Tout d'abord, à cette époque une multitude de groupes produisaient des albums de grande qualité à mille lieues de celui-ci, ensuite, on ne sent jamais l'implication des musiciens et l'auditeur croit écouter la caricature des références de l'époque. Pour finir, J'en ai assez d'écouter ce disque en boucle afin de réussir à écrire cette chronique.
En résumé quelqu'un qui ne connaît rien au rock de l'époque pourra constater que la médiocrité n'a pas d'âge. Celui qui s'intéresse de prêt à cette musique évitera de perdre son temps sur cette galette qui n'est même pas une curiosité. Mais tout le monde pourra se rabattre sur Yes, King Crimson, ELP, Pink Floyd et tous les autres. Au moins ils écouteront des groupes qui ont quelque chose à dire.
Pour Nektar (au cas ou l'un d'eux lirait cette chronique) : Essayez de prendre un peu plus de risques et puisez votre inspiration en vous même au lieu d'essayer vainement de reproduire ce qui existe déjà.