Nektar est un groupe allemand formé par des anglais. Je dis ça pour faire sourire au début de cette chronique parce que par la suite je n'ai plus grand chose de gai à vous dire au sujet de cet album.
Cela débute par une intro qui s'appelle "prelude" et qui fait fortement penser à Pink Floyd et ses délires guitaristiques d'Interstellar Overdrive le talent en moins. Rapide transition vers le deuxième titre qui se nomme assez justement "Astronauts Nightmares" mais c'est moi qui joue le rôle des astronautes. Mon casque est envahi par les sons saturés, du Hammond tonitruant dans l'oreille gauche, une guitare overdrivée dans l'oreille droite et les percus sur le dessus du crane. Je veux souligner par là que le mixage est très statique et que le son date énormément.
Les titres 3 et 4 sont plutôt agréables à écouter dans un style néo-prog un peu pompeux mais tout à fait d'époque. Pour le cinquième titre on retombe dans les délires pseudo Floydiens avec toujours aussi peu de bonheur. Ce disque comporte quinze titres dont trois quatre seulement valent le coup et qui sont malheureusement noyés dans une masse de banalités veillottes, voire d'incongruités prétentieuses.
Ce Nektar est, pour moi, loin de mériter son nom et je m'étonne d'avoir pu lire que le groupe a joui, en Allemagne à l'époque, d'une notoriété proche du culte. Pour ma part, j'oublierai bien vite cette rondelle de plastique insipide.