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Il se sera fait désirer, ce second méfait de Blaze Of Sorrow, dont la sortie fut ajournée plusieurs fois pour des raisons techniques. Mais il est maintenant là, en train de tourner dans l'intimité de la chaîne hifi. La collection de démos ainsi que The Crypt Under The Universe, premier signe de mort de Vollmond, autre projet du maître des lieux, dans une veine plus Doom et dépressive toutefois, nous auront heureusement permis de patienter (surtout le second) depuis la réédition de L'Ultimo Respiro par le précieux petit label Naturmacht.
Son visuel, délicieusement glacial, souligne les promesses frissonnantes de son titre et que son contenu confirme. Eterno Tramonto a quelque chose d'une déambulation poétique au milieu d'un paysage figé par l'hiver et le froid dont la prise de son rudimentaire arrime cependant clairement au Black Metal orthodoxe, de même que les lignes vocales écorchées du dénommé Peter.
Mais ce qui n'était encore à peine perceptible sur L'Ultimo Respiro, à savoir, ce goût pour les arpèges squelettiques et forestiers, fait désormais plus que cohabiter avec les riffs pollués typiques du genre. Qu'il s'agisse d'introductions ("Dall'Aldila"), de conclusions ("Cremisi") ou de courte respiration instrumentale (le final "Siberia", moins lugubre malheureusement que ce que son nom pouvait laisser espérer), ils participent d'une identité nationale évidente qui s'exprime également à travers le prisme d'une langue italienne peu courante au sein de la chapelle invertie. De ses traits singuliers nait une personnalité attachante qu'ils sauvent d'une banalité que sa seule musique tricotée à base d'un Black Metal lancinant et (forcément) répétitif, n'aurait sinon pas pu éviter.
Mais en préférant inscrire son art dans un cadre géographique - la Lombardie - et cultiver un spleen hivernal à une allégeance satanique qui ne fait plus peur à personne si ce n'est quelques esprits fermés et d'un autre âge, Blaze Of Sorrow creuse peu à peu un trou qui n'appartient qu'à lui. Bien qu'un peu court et prisonnier d'une écriture quasi identique d'un titre à l'autre (sauf lors du plus rapide et du coup moins réussi "Ascensione") sans parvenir non plus jamais vraiment à faire souffler le même blizzard que certaines hordes scandinaves, Eterno Tramonto égrène néanmoins une beauté crépusculaire, à l'image de "Fantasma", qui draine des accords obsédants et en dépit de ses faiblesses, demeure une offrande modeste mais agréable.
Plus d'information sur
http://www.myspace.com/petersblazeofsorrow
LISTE DES PISTES:
01. Cremisi - 07:54 02. Eterno Tramonto - 05:48 03. Fantasma - 07:50 04. Dall'aldilá - 07:49 05. Ascensione - 05:04 06. Siberia - 04:17
FORMATION:
Peter: Chant / Guitares / Basse / Batterie
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