Les dijonnais de Breakpoint s’étaient fait remarquer il y a deux ans, avec leur premier album officiel, None To Sell. Un Heavy mélodique, basé sur une rythmique imparable et des riffs démentiels, qui a su capter l’attention de toute la presse spécialisée.
Strange Fruit est le deuxième album du groupe et on était en droit d’attendre la confirmation. Et bien c’est chose faite. Strange Fruit, même s’il n’est pas encore parfait, est bien supérieur, et en tout point, à None To Sell.
Breakpoint n’est pas le genre de groupe à se poser des questions, on branche les guitares et on balance la moutarde (forcément, à Dijon). Des riffs, des riffs et des riffs.
Tous plus puissants les uns que les autres, ces fameux riffs, appuyés par une rythmique en béton armé (mention spéciale au bassiste au jeu très puissant), nous ramonent les oreilles tout au long de ce Strange Fruit.
Mais ce n’est pas tout. Breakpoint a fait des progrès et à plusieurs niveaux. Le son est plus puissant et tranché, le chant plus abouti et juste (même si on sent que le chanteur Pierre R peut encore progresser) et les compos plus variées. On passe de morceaux très speed, comme le tonitruant « Rita », à des choses bien plus calmes comme le très beau « The oldest Story To tell », nettement influencé par Alice In Chains. On peut aussi mentionner le survitaminé « Seers Parallel » ou les mélodiques « Half Pas Void » et « Anything Without », qui montrent une face plus atmosphérique de Breakpoint.
Un très bon album en somme mais...Oui, il y a des mais...Les influences sont claires et revendiquées, Metallica en première ligne mais aussi Megadeth, Anthrax et Alice In Chains. Les amateurs du genre trouveront certainement leur compte avec tous les albums de ces groupes, alors pourquoi écouter Breakpoint ? Un peu d’originalité ne ferait pas de mal au groupe, surtout qu’on le sent capable de trouver sa propre voie.
Ceci dit, on ne boudera pas le plaisir d’écouter cet album finalement puissant, carré et fluide. Et puis un groupe de heavy trash mélodique français et aussi professionnel, ça ne court pas les rues ! Merci Dijon, merci Breakpoint.