Ce super groupe sans chanteur comprenant des musiciens talentueux tels que Andy West, Steve Morse ou Rod Morgenstein nous délivre içi un fabuleux concert datant de 1999.
Leur musique se rapproche parfois étrangement d'un Kansas instrumental mélangé à du jazz rock country. Le brassage des genres est impressionnant et l'on ne s'ennuie jamais à l'écoute de California Screamin'.
Si l'on reproche parfois aux albums solo du grand Steve Morse la pauvreté des compositions, ici, tout est fait pour que l'auditeur soit sans cesse surpris. On a droit a des chorus magnifiques de guitare (Jessica, The Bash...), de clavier ou de violon (Freefall, Refried funky chiken...) passant allégrement du funk au progressif, de Zappa (Peaches En Regalia) à la country (The Bash) ou encore à des sonorités proches de Didier Lockwood.
Ce disque n'est pas du progressif. C'est tout simplement un album de musique qui donne la parole à tous les musiciens dont le plaisir de jouer procure un bonheur indéniable à l'auditeur. En langage familier, je dirais que le groupe déchire sa race. Steve Morse est un tueur en sursis qui délivre ses dernières cartouches avec l'élégance des grands jours, Jerry Goodman et Allen Sloan sont des violonistes Cajun tombés dans un bain d'acide (LSD), T. Lavitz a subit une dilatation des phalanges et Rod Morgenstein, hilare, regarde les doigts de son copain Andy West virevolter joyeusement. Tout cela dans la bonne humeur. Un grand moment de musique !
Cet album est une bouffée d'air pur dans la médiocrité des albums de rock instrumental trop souvent orientés vers la guitare. Ici, tout le monde s'amuse (ou en prend pour son grade) sans tomber dans la démonstration de l'hermétique Jazz-Rock.
Entre reprises ébouriffantes de Zappa (avec la participation de Dweezil), de Allman Brother's (Jessica), de musique traditionnelle (The Bash, Dixie) et titres originaux on se laisse bercer par l'énorme maîtrise des protagonistes.
Tout les amateurs de bonne musique sont conviés à la dégustation de ce live exceptionnel.