ARTISTE:

THE LIVING FIELDS

(ETATS UNIS)
TITRE:

RUNNING OUT OF DAYLIGHT

(2011)
LABEL:

CANDLELIGHT RECORDS

GENRE:

DOOM

TAGS:
Epique, Technique
""
CHILDERIC THOR (23.09.2011)  
3/5
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The Living Fields prétend pratiquer du Doom épique progressif. Pourquoi pas ? Mais que cache encore cette étiquette (une de plus) ? Ces trois termes accolés les uns aux autres définissent déjà un art qui aime se déployer en de longues complaintes. Si le mot Doom appelle un art lesté dans le ciment et le second, un penchant pour les périples émotionnels et des lignes vocales aux accents Heavy et lyriques qu’enténèbrent d’autres plus caverneuses, l’AOC "progressif" quant à elle commande le recours à des arabesques et autres tubulures tarabiscotés. Et effectivement, il y a un peu de tout cela chez ces Américains, mais pas seulement.

Après plusieurs années à végéter, époque que seul un prometteur premier jet éponyme a animé depuis quatre ans, le groupe connaît aujourd’hui – enfin – un second départ avec l’embauche d’un deuxième bretteur en la personne de Samu Rahn (dont on recommande le EP Raise The Cairn de son propre projet baptisé justement Cairn) et l’enrôlement dans l’équipe de Candlelight, label qui lui apportera sans doute l’exposition et les moyens qui lui ont jusque là fait défaut.

Armé d’une prise de son plus enveloppée, qui mérite encore néanmoins d'être améliorée et pouvant désormais compter sur la présence réelle d’un violoniste et non plus seulement de samples, ce qui confère à son art un aspect plus vivant, plus organique, The Living Fields signe avec Running Out Of Daylight une seconde offrande ambitieuse dont on devine qu’elle est le fruit d’un long travail d’écriture et qui ne s’apprivoise pas aisément. D’ailleurs, celle-ci commence même plutôt assez mal par un "Remnant" mal dégrossi où la cohabitation entre les différents caractères de la foisonnante personnalité de ses auteurs cohabitent avec peine. Mais l’album suit une courbe ascendante bien que tortueuse.

Plus que le maladroit, dans sa manière d’injectés des influences folkloriques hésitantes, "Perseverance" qui lui succède, c’est surtout à partir de "From Miseries To Blood-Drenched Fields", longue piste atmosphérique traversée de multiples forces que The Living Fields atteint toute son ampleur et sa réussite. Le chant y est flamboyant et franchement progressif lorsqu’il est clair, plus haut perché et dans un registre proche de celui du Rob Halford de la grande époque, dans ses moments les plus lourds et enlevés. Autre morceau de bravoure, "Glacial Movements" qui combine avec davantage de finesse que lors des deux premiers morceaux, lignes de violons et modelés sismiques cependant que le terminal "Running Out Of Daylight" est une manière d’apothéose en même temps que la composition la plus révélatrice de la signature d’un groupe où les penchants évolutifs tendent au final à l’emporter sur les atours les plus Doom.

Reste que The Living Fields, pour aussi singulier qu’il soit, ce qui est tout à son honneur, donne encore l’impression de se chercher, de ne pas maîtriser totalement un art par trop confus. Plus simple et dépouillé malgré une grande économie de moyens, son galop d’essai possédait en définitive plus de charme…


Plus d'information sur http://www.thelivingfields.com/



GROUPES PROCHES:
-


LISTE DES PISTES:
01. Remnant - 06:28
02. Perseverance - 08:43
03. From Miseries To Blood-drenched Fields - 09:28
04. When The Walls Go Up - 03:05
05. Bitterness - 09:02
06. Glacial Movements - 06:49
07. Intermissione - 01:00
08. Running Out Of Daylight - 16:43

FORMATION:
Chad Walls: Batterie
Jason Muxlow: Guitares / Basse
Jonathan Higgs: Chant
Samu Rahn: Guitares
   
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