David Wallimann, comme ni son nom ni les textes anglais de son premier album ne l'indiquent, est un artiste français né dans la belle ville d'Aix-En-Provence. Fortement influencé par des groupes de métal progressif à la Dream Theater, Deep Inside The Mind est un album de qualité mais qui ne sera pas à la portée de tout le monde, loin de là, pour des raisons assez surprenantes que je me dois de détailler, un mélomane averti en valant deux.
Parlons donc musique, pour commencer…
Comme je viens de le dire, les fans de Dream Theater et groupes assimilés devraient être assez intéressés par ce premier album. Techniquement, David Wallimann n'est pas John Petrucci mais il se défend clairement et a un jeu particulièrement inspiré. Pour l'occasion, il a également su s'entourer de musiciens à l'aise dans ce style et aucun défaut majeur n'est à reprocher à ce premier opus. Certes, si l'on veut se montrer un tantinet pointilleux, les non-guitaristes reprocheront une omni-présence parfois fatigante des solos de guitare mais c'est quand même en accord avec le style choisi. Et de plus, un réel travail de réflexion sur les plans rythmiques et sur les changements d'ambiance est accompli, comme sur le superbe "Escape" ou encore sur "Duality" et ses touches slappées de basse fort bien trouvées.
Si l'on considère en plus la production quasi-parfaite, tout est réuni pour séduire le plus grand nombre et l'on admettra de toutes façons, que l'on apprécie le style ou non, que le talent est là.
Mais un aspect ne peut être passé sous silence : le concept. Un premier coup d'œil sur le site internet de l'auteur montre que celui-ci a une priorité dans la vie : Dieu.
Loin de moi l'idée de critiquer cet aspect mais il faut bien admettre qu'à trop vouloir mettre ses idées en avant, on prend le risque de devenir rapidement fatigant.
Et personnellement, j'avoue que les intermèdes consistant à louer la beauté de la vie avec une voix voulant "transpirer l'amour" ou les autres passages demandant le pardon sur fond de souffrance pleurnicharde m'ont rapidement fait décrocher.
Alors si vous êtes, comme David Wallimann, à la fois touché par la grâce divine et celle de Dream Theater, cet album devrait trouver une place de choix chez vous. Mais j'ai bien peur que ceux d'entre nous à qui il manque la passion pour Dieu ou pour Dream Theater soient vite submergés par un sentiment de ras-le-bol à cet égard.