S’autoproclamant "un des groupes les plus excitants du moment de la scène en provenance d’Oslo", les membres de Wolves Like Us n’ont pas une mince estime de leur capacité, c’est le moins que l’on puisse dire ! Mais en termes d’égocentrisme, Music Waves a vu bien pire et ce ne sont pas de telles assertions présomptueuses qui altèreront notre avis…
"Love Late" débute sur les riffs lourds et accrocheurs de "Burn Like a Paper Rose" qui enchaîne directement sur le tout aussi catchy "Deathless"… Une entame des plus agréables si l'on fait abstraction d'une production manquant un brin de pêche surtout dans le contexte de la surenchère métallique actuelle… Pas mal me direz-vous ? Oui, si ce premier essai n’était pas entaché d’un défaut que je qualifierais d’ennuyeux pour ne pas dire rédhibitoire. En effet, les riffs basiques couplés au chant chaud et rocailleux mais au final terriblement monocorde de Larsh Kristensen rendent l’ensemble particulièrement linéaire si bien que très rapidement, la sensation d’écouter le même titre envahit l’auditeur.
Pour autant, si on en a la patience et l’envie, on peut se laisser prendre au jeu auquel veulent nous faire jouer les norvégiens. Un jeu que l’on qualifiera de post-core qui veut tout et rien dire en même temps car Wolves Like Us emprunte aussi bien au style metal en général (le rythmé "Shiver in the Heat") que punk ("My Enemy")… Mais c’est bel et bien dans le registre post-core à proprement parler que les norvégiens officient le mieux comme en atteste le prenant final de la clôture hypnotique "To Whore With Foreign Gods"…
Malgré tout, le constat final est assez léger et nous sommes assez éloignés des prétentions initiales affichées par le combo. Si bien qu’au final, si "Love Late" est un album qui se laisse écouter, il n’y a vraiment pas de quoi crier au loup, non vraiment pas…