Sean Bigler, multi instrumentiste, et sa femme Bonnie Lykes forment le groupe Epigene depuis une dizaine d’années. Avec le double CD "A Wall Street Oddyssey" ils produisent leur troisième album sous la forme d’un opéra rock.
Le projet ambitieux composé de trois actes, "The City", "The Country" et "Back Again", raconte l’épopée de Yossarian, un trader qui va complétement changer de vie tout au long de l’album. Banquier stressé par son travail, gagnant de l’argent qu’il ne peut pas dépenser faute de temps, il perdra tout et connaitra la rue. Dans le second acte il sera recueilli dans une communauté à la campagne. Il apprendra à tenir compte des saisons, vivre avec la nature et travailler la terre. Sa vision du monde va tellement changer qu’il décidera de sauver l’humanité. Durant le dernier acte, il reviendra à la ville en prophète pour tenter de convaincre les habitants qu’un autre monde, basé sur l'écologie et non sur la finance, est possible.
Vous l’aurez compris il y a un réel travail d’écriture tout au long des 25 pistes de ce double CD. Epigene a créé tout un univers autour de ce projet avec à la clef plus d’une cinquantaine d’illustrations et même une chaine Youtube. La musique varie en fonction des périodes de l’histoire et les voix sont très belles, notamment celle de Bonnie Lykes envoûtante sur 'Losing Everything'. Les amoureux des sonorités électroniques des années 70 les retrouveront certainement dans plusieurs titres tel que 'The Catch 22'.
Pourtant la magie n’opère pas ! La formation propose un large éventail de styles passant par des moments psychédéliques, rock ou folk. Un cocktail souvent indigeste bien difficile à écouter d’une seule traite deux heures durant.
Au final un album long et ennuyeux, difficile d’accès et qui sera à réserver à un public retreint. Dommage que la musique n’arrive pas à véhiculer les émotions ressenties à la lecture des textes.