Alors que le dernier album des finlandais, "Century Child", devait également être celui du départ au moins temporaire de la chanteuse charismatique Tarja Turunen, la présence de la dame derrière les micros de "Once" aura été l'une des bonnes surprises de l'année. Et, avec cet album, Nightwish montre une fois de plus son intention d'explorer encore et toujours un style parfaitement maîtrisé, ce qui risque d'en décevoir certains.
Parlons clairement : alors qu'avec "Century Child", je regrettais de constater que ce groupe se reposait sur ses acquis et nous servait des compositions très moyennes, je commence à reprendre confiance grâce à "Once". Non pas qu'il y ait quelque chose d'original dans cet album, mais on sent l'inspiration qui manquait cruellement à son prédécesseur.
Dès le début de l'album, ce qui a fait le grand Nightwish de "Oceanborn" et "Wishmaster" vous cloue au siège et on se prend à supposer que l'on va peut-être prendre une claque comme on les aime. Et la claque est bien là, quoique quelque peu adoucie, si j'ose dire, par le seul point faible que l'on puisse tout de même reprocher à cet album : la redite.
Car là est bien le problème de ce groupe : certains secoueront les cheveux sans retenue sur "Wish I Had An Angel", "Dead Gardens" et son riff ultra lourd que ne renierait certainement pas Metallica, ou encore "Romanticide", et d'autres s'extasieront sur le feeling d'un "Higher Than Hope" dans la plus pure continuité de "Sleeping Sun". Mais il est cependant indéniable que "Once" est le petit frère de tout ce qu'a pu faire Nightwish par le passé, avec la qualité qui manquait parfois.
Au risque de me répéter, voilà donc encore une production qui, tout en étant de qualité, risque fort de sonner comme une redite aux oreilles des plus exigeants d'entre nous. D'autres, moi le premier, ne bouderont pourtant pas cet album qui reste malgré tout de bonne qualité.