Revoilà nos amis nippons en trio (Basse, Clavier, Batterie) pour un album quasi instrumental. La très bonne impression laissée par Irony Of Fate venant en partie du chanteur et du guitariste, on pourrait se poser la question de savoir si le groupe ainsi démuni saura tenir la distance.
Labyrinth qui ouvre l'album surprend par son énergie. La puissance de la section rythmique impressionnante et les claviers aux sons multiples font penser à ELP ou UK boostés aux amphétamines. Durant tout l'album, Toshio Egawa réalise un travail remarquable aux synthétiseurs. Ce line-up réduit, amène le groupe à des prouesses techniques vraiment impressionnantes.
The Edge Of Darkness démarre comme son prédécesseur pour s'enchainer sur un thème splendide comme E. Jobson aurait pu en écrire dans UK. Le son très proche du violon se marie parfaitement avec la basse et la batterie. Il est étonnant de constater l'équilibre parfait qui règne entre les musiciens sur ce disque.
Chaque titre comporte son lot de synthétiseurs survitaminés et l'on se demande presque dans quelles circonstances on pourrait avoir envie d'écouter l'album dans son intégralité. Peut-être manque-t-il un bon chanteur et un guitariste. Malgré la beauté de certaines mélodies, le fait que l'instrument qui chorus soit systématiquement le clavier apporte quelques lourdeurs.
On reprochera à The Ruins Of A Glass Fortress les mêmes défauts qu'aux albums de guitares : trop démonstratif, trop peu de travail mélodique et des sons de claviers parfois datés. On saluera une mise en place et une technique irréprochables, parfois mises au service de très beaux thèmes.