Avec Tortoise, les amateurs de belles mélodies, de cassures de rythmes, de lyrisme, de chorus endiablés... Bref, les amateurs de rock progressif s'ennuieront à mourir. Ici, le travail est essentiellement sonore. Les suites d'accords sont d'une pauvreté soporifique et l'on attend avec impatience qu'un des musiciens s'endorme totalement pour stopper ce ronronnement lancinant... mais cela n'arrivera jamais. Le but doit être de créer des ambiances qui raviront les supermarchés et les restaurants branchés.
Entre New Age et musique planante, même le look BCBG du groupe ne porte pas à la rigolade. Brainstorming impitoyable du néant, ce vide conceptuel en laissera perplexe plus d'un. On peut se dire que si cette musique ne m'est pas indifférente, c'est qu'elle doit receler quelques mystères. Sans doute, sans doute... Mystère des songes entre le rêve et la réalité dans lesquels nous sommes plongés avant de sombrer dans un profond sommeil.
Par curiosité j'ai écouté attentivement 2 autres albums du groupe qui manquèrent de me faire perdre mon emploi pour cause de somnolence répétée. Non, non, je n'ai rien contre les Tortoise et je ne suis pas un rock critique frustré. Je me demande juste d'où peu provenir cette source intarissable de .............
Pardon, je m'étais assoupis. Le titre Dot/eyes ressemble à du Ozric tentacles sous Lexomil (à forte dose). C'est le morceau "destroy" de l'album ! Une perle. On The Chin et Salt The Skies (seuls titres ou il y a un semblant de thème) focalisent toute mon attention. Le premier semble s'écouler au ralenti alors que le second serait presque du progressif dans la ligné d'un mauvais Nektar (c'est dire...).
Le monde du show business est tellement cruel que je ne sais quoi ajouter sur cet album qui ravira peut-être le dandy champagnisant, le Jet Seteur en fin de saison ou l'intellectuel branché qui brille par ses opinions tellement originales. Pour ma part, ce disque n'a aucune valeur artistique et c'est grâce à une volonté de fer (et un entraînement quotidien aux souffrances de ce monde) que je suis parvenu à terminer cette chronique.