Sous le nom de Wolfpakk se cache un projet monté par deux compères connus dans le milieu du heavy rock européen, Micheal Voss (Mad Max) et Mark Sweeney (Crystal Ball), qui ont déjà une carrière bien remplie. Si ces années de labeurs ont été productives, elles n'ont pourtant pas permis aux deux musiciens de nouer avec le succès. C'est pour tenter de remédier à ce manque de notoriété que ce nouveau projet, qui ne réunit pas moins une trentaine d'invités venus de tous les coins de la scène métallique modiale, a été monté.
A l'évidence, certains invités donnent plus l'impression d'être là pour rajouter des noms de groupes connus sur le sticker ornant le disque qu'autre chose. Il ne sera donc pas utile de détailler tout ce petit monde - le site officiel s'en chargera avec bonheur - mais de garder en mémoire ceux ont apporté leur pierre à l'édifice.
Brisons le suspens, le résultat est assez agréable à écouter. Nos deux compères connaissent leurs gammes à la perfection et leur heavy rock mélodique, même s'il est sans surprise, est tout à fait dans les canons du genre, entre Helloween, Stratovarius et Iron Maiden. Et paradoxalement, les invités au chant ne laisseront pas toujours un souvenir impérissable vu que Voss et Sweeney arrivent bien souvent à illuminer eux-même leurs titres de leur voix.
"Sirens" ouvre le disque avec force et conviction. Dotée d'un excellent refrain aisément mémorisable et d'un riff imparable, ce titre propose du bon heavy mélodique. Dans la même veine, "Dark Horizons" fait aussi son effet avec un ton plus sombre et progressif et agrémenté d'un excellent solo. "The Crow", quant à lui est un excellent titre de heavy un peu épique à l'ancienne et profite de la présence vocale de Paul Di'Anno (Iron Maiden) qui avec sa voix rauque donne un cachet d'authenticité et de classe à une chanson que n'aurait pas renié le Helloween des débuts. Mais c'est bien "Lost" qui ressort le plus avec une ambiance orientale et une trame progressive. Le titre est plus lent et met en évidence de belle manière le chant de Michaela Schober, connue en Allemagne pour ses participations à des comédies musicales. La demoiselle au timbre très pur qui s'accorde à merveille avec la musique et les voix masculines. L'album se clot enfin par le heavy progressif "Wolfony" qui profite des interventions d'un Tim Owens (Judas Priest) toujours aussi incisif et mordant.
Avec Wolfpakk, Voss et Sweeney montrent un talent certain pour composer un hard rock mélodique de premier plan. Il est toutefois dommage que le marketing, avec autant d'invités sans valeur ajoutée, gâche un peu la bonne impression tant nos deux hommes n'ont pas besoin d'avoir recours à ce genre d'artifice.