Même si la version que nous avons reçue n'est qu'un rough mix, artistiquement ce deuxième album de star queen est un ratage.
Tous les morceaux font penser à d'autres, en moins bien évidemment. Star queen, projet mystique conduit par la bulgare Stella Tormanoff officie dans un style speed mélodique classisant déjà vu et revu. Mais sa voix est le plus souvent masculine, empruntant à Klaus Meine, Tony Martin ou Goran Edman. Curieuse impression...
Au milieu de titres interchangeables, avec des couplets speed baclés, le groupe tente de petites innovations : un break façon concerto acoustique sur "exile" ou les effets violonisants de "rainbow". Mais globalement quel ennui ! Rien ne vient sauver ces laborieuses compositions, avec la sensation que la batterie est une boîte à rythmes mal réglée. Les sons de claviers sont souvent ridicules, et les solos de l'auto-proclamé "keyboards hero" grec Bob Katsonis alignent les clichés, comme sur la power ballad "crystal heart".
Pourtant, les musiciens maîtrisent leurs instruments, à l'image du guitariste Thorbjorn Englund. Mais il est incapable de faire autre chose que des montées et descentes de gammes à toute allure, ce que Malmsteen faisait déjà, et bien mieux, il y a 20 ans. Sa suffisance saute aux yeux sur l'instrumental totalement stérile "merciless faith" et ses solos robotisants (sa "majesté" Katsonis à l'oeuvre également). On pourra sauver du naufrage "revelation of our malice", dont la mélodie pour une fois tient la route.