ARTISTE:

ELECTRIC MOON

(ALLEMAGNE)
TITRE:

LUNATICS

(2010)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

ROCK

TAGS:
Instrumental, Psychédélique
""
CHILDERIC THOR (21.11.2011)  
5/5
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Sula Bassana. Ce nom ne vous dira probablement rien. Derrière ce pseudonyme - il s'appelle en réalité Dave Schmidt - se cache en fait un des musiciens les plus féconds de la scène psyché/Space Rock allemande, dont il est un des points de convergeance par l'entremise de tous les projets qui l'occupent et de son propre label culte, Sulatron Records. L'Allemagne et en particulier Berlin, ont toujours été le théâtre d'une effervescence artistique hors du commun, que l'on songe il y a quarante ans à Klaus Schulze, Tangerine Dream et consorts, mouvement alors baptisé Krautrock dont Sula est incontestablement l'héritier, tant par le génie que par une inspiration qui parait sans limites.

Contempler la discographie pléthorique du bonhomme, riche peut-être d'une centaine de titres depuis les années 80, est un grand moment. Albums, lives qui tiennent plus du happening sonore que de simples concerts et associations diverses forment une litanie vertigineuse que vient maintenant enrichir Electric Moon, nouveau groupe créé en 2010 avec Komet Lulu (basse, effets) et Pablo (batterie) et dont Lunatics est la première exploration. Le trio y rend hommage au rock psychédélique et se fait franchement plaisir.

Cinq titres pour 72 minutes d'une musique (quasi) instrumentale où règne le sacro Saint feeling. Encadrée par une batterie qui groove et une basse généreuse, la guitare de Sula forme la clé de voute de ce monument spatial. Vous aimez quand la six-cordes est noyée sous les effets, quand celle-ci décole très haut grâce à des compositions qui s'étirent avec naturel, véritable rampes de lancement vers l'Infini ? Alors Lunatics vous est destiné ! Hormis le court "Hotel Hell" (chanté par Komet Lulu) dont on a l'impression qu'il n'a d'autre but que de terminer la première face de l'édition vinyle après les 19 minutes de "Brain Eaters", tous les morceaux ne descendent jamais en-dessous des dix minutes au garrot.

Pourtant, jamais l'ennui ou la lassitude ne viennent troubler une écoute qui donne des frissons. Taillées pour le live, ces compos, gouvernées par la guitare stratosphérique du maître des lieux, pourraient même durer le double de leur longueur tant elles se révèlent jouissives, tenues fermement par un trio de musiciens qui, sous leurs allures de hippies fumeurs de pipe à eau, savent où ils vont et ce, même si Lunatics ouvre des perspective de jams acides et interminables. Même "Moon Love", du haut de ses 23 minutes tout rond, trahit une écriture plus exigeante qu'il n'y parait, lente montée en puissance orgasmatique bercée par les murmures d'une voix féminine et culminant sur un feu d'artifice diabolique d'une six-cordes cosmique, avant de renouer avec les teintes feutrées de sa première partie.

Parfois plus lourd, comme sur "Lunatic", l'album est gavé de grands moments, à l'image du final dantesque de "Gefaehrliche Planetengirls" qui voit Sula briller de mille feux ou de l'hypnotique "Brain Eaters", long périple qui s'envole très haut vers l'espace. Mais finalement, les mots manquent, paraissent sans saveur, afin de décrire une musique qui se ressent et vous envahi par sa beauté.

Oeuvre salvatrice et paisible , Lunatics est un disque qui fait du bien que seul le plus anecdotique "Hotel Hell" nous empêche de mettre la note la plus haute. C'est surtout un chef-d'oeuvre absolu du Rock, psyché ou non, qui n'est pas prêt de déserter vos platines et dont on ne vous conseillera jamais assez d'acquérir le complément, Lunatics Revenge (sous un format analogique uniquement), agglomérant les deux premiers titres absents de la version vinyle et, entre autres, le gigantesque "D-Tune". Bref, de la musique "peace and love peut-être, mais qu'est-ce que c'est bon !


Plus d'information sur http://www.electricmoon.de/





LISTE DES PISTES:
01. Gefaehrliche Planetengirls - 12:29
02. Lunatic - 11:46
03. Brain Eaters - 19:09
04. Hotel Hell - 05:30
05. Moon Love - 23:00

FORMATION:
Komet Lulu: Chant / Basse
Pablo Carneval: Batterie
Sula Bassana: Guitares
   
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