A la différence de leurs compatriotes Grand Illusion, les morceaux de House of Shakira sonnent américain de bout en bout. On pourrait y ajouter une volonté de perfection, sensible dans les choeurs, les solos très mélodiques, la mise en place, le son nickel.
Arrivé à son cinquième album, le quintet a désormais tous les atouts pour réussir. Ici, on trouve des influences un peu partout, qui apparaissent de façon très ludique : un côté Boston/Kiss dans "ain't your crowd", une intro et un solo typés UFO/Schenker sur "black Barn", des accents Rush et Led Zep sur "landing"... Et difficile de ne pas opiner du chef avec le chorus de "celebration bound" et ses "oooh oooh oooh" !
Le meilleur morceau se trouve en fin d'album : "sunshine song". Une intro en douceur, puis un riff en acier trempé dans le plus pur style Extreme. Lyrisme, puissance, raffinement.
Plus généralement, mention spéciale aux guitaristes Anders Lundstrom et Mats Hallstensson qui respirent la classe et l'élégance ! La voix de Andreas Eklund rappelle souvent David Coverdale, période heavy FM. Sur "state of grace", on est plutôt dans la tradition chanteur AOR solo à la Mitch Malloy/Jeff Paris/Henry Lee Summer. Un titre malheureusement moins flamboyant. Sur "Creep", surprise, la référence est scandinave : TNT ! Les deux ballades ne sont pas inoubliables : "chicago blue" et "black and blue skies" au superbe solo avec les deux guitares en harmonie.
Du bon hard FM, avec de bonnes chansons, bien jouées et bien chantées. C'est un excellent album.