Pour son deuxième album, Versailles change de bassiste et la différence de précision s'en ressent... Dans le mauvais sens.
Malheureusement, à part le côté plaintif du chanteur qui a disparut, les défaut de l'album précédents sont toujours là (son et mise en place de la guitare électrique médiocres, références constante à la décadence bourgeoise moyenâgeuse). Pourtant la qualité des compositions et des mélodies se confirme et l'on ne peut qu'applaudir le talent du groupe sur ce point.
Erre au fil des ères, magnifique tant par son lyrisme que par l'interprétation entre Ange, Jethro Tull et Genesis, pêche encore par le manque de précision de Guillaume de la Pilière (Chant, Guitare, Flûte), pourtant l'un des éléments principaux du groupe.
Don Giovanni, aussi bien écrit que le titre précédent (pour ce qui est de la musique car le texte est pénible) a exactement les même points faibles. Quel dommage, encore une fois, de constater qu'un élément d'un groupe peut le faire basculer dans les limites du supportable. Pourquoi ce brave Guillaume ne se contente-t-il pas de chanter (ce qu'il fait fort bien d'ailleurs). Le bassiste manque également de précision sur ce morceau, faisant perdre tout intérêt à cette composition magnifique.
Sur Mémoires d'Hécatombes, les problèmes se retrouvent avec en plus une guitare mal accordée qui rend l'introduction du titre inécoutable. Ajoutons des erreurs de conjugaison dans le texte (présent et passé simple) et l'album est sabordé.
Avec ce concept album sur Don Giovanni, Versailles persiste a croire que l'"à peu prêt" lui suffit. Pourtant les auditeurs n'auront certainement pas cette indulgence... Encore un groupe français passé à côté d'une grande carrière à cause de détails qui s'avèrent sur la longueur rédhibitoires.