Toehider are the greatest rock band ever known ! Ce n'est pas moi qui l'affirme, mais le site officiel du groupe australien mené par Mike Mills qui, bien heureusement, manie l'humour et l'ironie à merveille.
Humour et ironie devront également être l'apanage de l'auditeur qui parcourra les 10 plages qui composent ce premier album au titre quasi éponyme, afin de ne pas succomber à l'irrésistible envie d'appuyer sur la touche stop avant la fin.
To Hide Her est en effet un patchwork, pour ne pas dire un fourre-tout, musical qui nous propose pêle-mêle du métal, une chanson a-capella, un peu de progressif, du hard-rock voire même de l'AOR façon Meat Loaf, de la chanson folk, un titre expérimental bruitiste, ou du rock musclé. Je laisse le soin aux courageux de mettre un ou plusieurs titres de morceaux en face de chaque catégorie !
Un tel mélange pourrait s'avérer plutôt alléchant pour les oreilles aiguisées de nos lecteurs, et ce ne serait pas la première fois que nous succomberions à ce genre d'exercice de style. Mais là où cela se gâte, c'est que la réalisation de l'ensemble se montre bien loin d'une quelconque ambition. C'est tout d'abord The Most Popular Girl in School qui déboule avec ses mélodies irritantes, changeant de tonalité en permanence, avec des harmonies qui tentent de suivre le mouvement tant bien que mal ! C'est aussi l'abominable Fireside où le chanteur termine ses phrases systématiquement en avance par rapport aux accords de guitare qui l'accompagnent. Ce sont encore les saillies métalliques sans queue ni tête de To Hide Her, à la limite du supportable pour n'importe quel auditeur présentant une oreille digne de ce nom. Passons enfin sous silence (car elle en est très proche), l'inutile dernière plage, collection de bruits plus ou moins inquiétants, sans assemblage cohérent qui pourrait en faire un véritable titre expérimental.
Bref, inutile de s'étendre plus en avant sur cette galette, si ce n'est pour en souligner les défauts. Ah, j'oubliais quand même, un éclair de lumière dans la grisaille, avec In This Time, plage la plus courte de l'ensemble (quelle ironie !), petite chanson folk mâtinée d'accent australien, et qui est une vraie réussite ! Cela fait trop peu pour sauver l'ensemble.