Les Polonais de Christ Agony n’en sont pas à leur premier essai même s'il peut paraître étrange de sortir seulement 8 albums en l’espace de vingt ans. A la vue de ses derniers opus de qualité très moyenne, le groupe a malheureusement pas mal baissé dans l’estime générale. Et avec Nocturn, il est fort probable que Christ Agony ne ravisse que ses fans les plus tenaces et bien peu d'amateurs qui, comme moi, découvriraient les polonais avec cet album.
Et c’est fort dommage, car des bonnes idées, ce n’est pas ce qui manque ici. L’ensemble est relativement digeste, le groupe officiant dans un traditionnel mélange black/death à la Behemoth (fait explicable dû à la présence d’un certain Inferno derrière les futs). Christ Agony sait susciter des atmosphères sombres et glaciales, comme les aimerait n’importe quel amateur de black metal conçu normalement. Mais à chaque fois, le soufflet retombe et l’émotion redescend bien trop vite ! Ces atmosphères, le groupe arrive à les créer en se faisant aider d’une certaine lourdeur bien oppressante, mais sur quasiment chaque titre de l’album, le fond n’est pas assez exploité. "The Stigma of Hell" en est l'exemple typique avec un riff magique, envoûtant qui dure 1minute et demi et qui nous embarque dans un tourbillon infernal dont on ne voudrait ne jamais sortir. Mais passé ces deux minutes, on retombe dans une simplicité d’exécution enfantine et un manque d’originalité flagrant. En clair, Nocturn donne l’impression de n’être qu’un long et unique morceau de 45 minutes.
Pas besoin de s'éterniser sur un album si répétitif et peu original… En quelques mots, les Polonais nous offrent un album bien décevant, dont la structure méritait franchement d’être plus travaillée et un peu plus creusée. Il est clair que si Christ Agony continue sur cette lancée, leur récent accord avec Mystic Records ne devrait pas faire long feu !