The Poor (anciennement The Poorboys) est un groupe de Pub-Rock australien auteur d’un unique album en 1994 et qui revient à la scène en 2008 après 10 ans de silence et de nombreuses tournées avec de grands noms du Hard Rock, AC/DC, Kiss, Scorpions pour n’en citer que quelque uns. En 2009 et 2010 sortent 2 compilations de démo et de titres inédits composés pendant les tournées. Fort de la qualité de ces missiles, Bad Reputation décide de compiler l’ensemble sur ce "Round 1&2" afin de permettre au combo de trouver un nouveau public en Europe.
Il est vrai que le quatuor délivre une énergie communicative et il est difficile, voire incompréhensible, de rester assis lorsque que la galette est dans le lecteur. Une large palette de références connues déboule tout du long de la vingtaine de titres ici présente : ZZ Top sur le syncopé martelé par la basse "Kiss My Arse" et "Death Of Me", ou AC/DC avec "Blood", "House" et "Bad Taste" (et notamment un court solo de 6 cordes pour ce dernier). De puissantes et énergiques compositions ponctuent l’opus où la construction couplet/refrain fait mouche à tout les coups ("Black’n Blue", "Nothing You Say", "Last Laugh") pour des moments courts (jamais plus de 4 minutes) éprouvants et jouissifs.
"Rock’n Roll Survivor" est la seule plage permettant un répit, certes de courte durée, puisque c’est une ballade très américaine avec sa guitare acoustique plaintive et très côte ouest. Dans la même veine, mais plus électrisé, le mid-tempo "Don’t Know What You’re Missing" use d’un support solide formé par le duo basse/batterie qui dirige de main de maître ce nouvel intermède montant en puissance tout au long de son développement.
Proche des sommets du genre, The Poor égrène un ensemble de compositions alléchantes et conformes aux attentes au regard des références et de l’expérience scénique du combo depuis vingt ans. Il se chuchoterait qu’un nouvel album serait en préparation avec une tournée associée. Espérons que la France reçoive sur son sol ces quatre Australiens débordant d’énergie. En attendant, cette compilation mérite que l’on s’y attarde.