Vous aviez la puissance d'Hammerfall. Vous aviez l'éfficacité d'In Flames. Vous aviez l'énergie d'Evergrey... Si vous rêviez d'un groupe qui combinerait ces trois atouts non négligeables, sachez que Death Destruction l'a fait ! Comptant dans ses rangs au moins un membre des combos précités, on remarquera également la présence du vocaliste de Dead By April. De cette alléchante union, naît le juteux et joufflu Death Destruction. Sans miser sur la non-prise de risque d'un Nightrage, les Suédois ne cherchent pas non plus à tout prix le tape-à-l'oeil du dernier Morbid Angel. Après une démo et un Ep Live, le groupe sort son premier album studio éponyme.
Déja, il y'a The Shredding March. Les Suédois s'imposent immédiatement avec sa formule "In Your Face". C'est un joyeux enchainement de puissance tour à tour grasse et destructrice. Le groupe s'offre ici un véritable jeu de massacre. Sans être abrutissant, ils savent maîriser la violence de leur musique pour en faire un petit concentré d'efficacité comme on aimerait en entendre plus souvent, aidé en cela par une basse ommniprésente, des hurlements guturaux et des riffs de guitares super gras à la portée du premier gratteux venu. Mais n'est-ce pas cette simplicité qui a du charme ? Que les amateurs de mélodies savantes et complexes passent leur chemin, Death Destruction risque de leur faire saigner les oreilles ! Car cette simplicité est partout, aussi bien dans l'éxécution, les compositions qu'en terme d'arragements. Pour comparaison, le premier Iron Maiden était trois à quatre fois plus fourni.
Le single "Fuck Yeah!", choisi comme hymne du groupe, est comme par hasard, le titre le plus court du disque. Titre très mal choisi, car n'importe lequel des morceaux aurait pu avoir le statut de "Fuck Yeah!". Et oui, malheureusement, tout se ressemble sur cet album. Death Destruction a beau être un joyeux défouloir, aussi bien pour les musiciens que pour leur auditoire, l'ensemble est d'une lassitude et d'un plat hors normes. Sur un peu plus de 40 minutes, seulement 25 sont réellement excellentes. Et il est à noter que Death Destruction n'a peur de rien, même du plus mauvais goût qui soit ! L'ignoble pochette en témoigne.
Voila donc un premier essai mitigé contenant son lot de tueries mais aussi beaucoup de remplissage. Si certains en ressortiront perplexes, d'autres se réjouiront d'une absence de prise de tête. En tous les cas, ces derniers auront l'occasion de voir ces joyeux drilles en première partie des tournées d'Hammerfall et d'In Flames. Coincidence ?