Cet album de Stratovarius, le septième, arrive à un tournant de la carrière de Stratovarius. En effet, celui-ci avec Visions, son précèdent album, semble arrivé au sommet de son art. Le disque a été acclamé par la critique et la tournée qui a suivi a été un succès.
Stratovarius n’a pas perdu de temps pour produire son nouvel album qui paraît un an après Visions. Cette démarche peut paraître risquée car le groupe prend le risque de ne pas savoir se renouveler. Surtout que le rôle de compositeur incombe à une seule et même personne : Timo Tolki.
Si Stratovarius ne change pas radicalement de style, il sait évoluer. Tout en restant bien speed, la formation donne une image d’elle-même plus posée. Tolki présente dans ses compositions un coté sombre inhabituel avec des paroles n’incitant pas à l’optimisme.
Une des particularité de cet album vient de l’ajout de chœurs féminins sur plusieurs titres. « Destiny », de construction assez progressive, représente bien ce nouveau style.
A coté de certaines pistes n’apportant pas grand chose de novateur (« Rebel »), Stratovarius se permet d’explorer quelques contrées musicales non encore explorées notamment avec "Anathem of the world” et son coté orchestral très prononcé. L’aspect traditionnel n’a pas été oublié avec de belles et tristes ballades comme « Years Go By »,« Venus In The Morning » ou des titres plus speed tel « Playing With Fire ».
Une fois de plus, Stratovarius signe donc avec « Destiny » un très bel album. Peut être n’est-il pas aussi fort que son prédécesseur mais cela ne l’empêche pas de s’installer solidement parmi les meilleures formations métal mélodiques de la fin des années 90. Le seul doute qui peut subsister est de se demander si le groupe pourra faire aussi bien par la suite.