Nojia est un quatuor toulousain fondé en 2007 au sein duquel officie Mickaël André - plus connu pour être le bassiste d’Eryn Non Dae - qui oublie le tsunami polyrythmique d’une violence exacerbée pour se plonger corps et âme dans les eaux calmes d’un lagon le temps de "Solarchitect".
Ce premier essai qui navigue dans un univers post rock ambient instrumental nous promet le plus long des voyages… Le voyage introspectif. A l’instar de la pochette, c’est donc tout naturellement que "Solarchitect" joue sur l’aspect hypnotique des ambiances au travers notamment de passages répétés à l’envie comme pour mieux envoûter son auditeur sous le charme… Ou non !
Car comme toute introspection, l’aspect subjectif est plus que de mise et il est vraisemblable que, comme les atmosphères développées dans cet album, les impressions antinomiques se confrontent allant de l’envoûtement le plus total à la lassitude la plus complète au contact de cinq compos expérimentales d’une durée de 65 minutes.
Comme tout album du genre et afin de profiter pleinement de cette initiation musicale, "Solarchitect" est un album qui se mérite. Ainsi une fois apprivoisé et à l’aide d’une production claire et massive, Nojia vous fera passer par tous les états au détour d’atmosphères totalement éthérées/ambiantes ou écrasantes/dissonantes (comme le monumental "Fracture" de près de 18 minutes) …
En clair, si l’originalité n’est clairement pas de mise, Nojia fait preuve d’une grande maturité avec ce "Solarchitect" qui devrait ravir les fans d’un genre popularisé par Cult of Luna, Neurosis et autres Isis.