Ce nouvel album devrait permettre aux britanniques de Dyscarnate de s’affranchir un peu de l’étiquette d’ersatz de Behemoth qui leur à parfois été collée sur le dos. En effet, s’ils pratiquent toujours un Death métal assez classique, c’est désormais plus vers les productions les plus récentes de leurs compatriotes de Bolt Thrower que le trio évolue.
Le groupe privilégie un chant growl assez abordable et qui ne sombre jamais dans l’hyper agressivité. Celui-ci est l’œuvre de la paire Henry Bates / Tom Whitty qui entremêlent leurs vocaux, aigus pour l’un, graves pour l’autre, de manière homogène. Un peu trop d’ailleurs, tant il est dommage de ne pas tenter de rompre le caractère un peu linéaire de leurs chants en se laissant parfois aller vers un plus de folie voire un peu plus d'agressivité et d’enthousiasme.
La musique est un peu à l’avenant, à savoir un Death bien interprété et de bon niveau mais à qui il manque un grain d’originalité. Tout semble ici en effet un peu trop sage et académique. Un peu comme si à l’instar de la collection « Je n’aime pas le classique, mais ça j’aime bien », Dyscarnate venait de sortir « Je n’aime pas la musique brutale, mais ça c’est suffisamment abordable pour que j’aime bien ».
Difficile donc de ne pas apprécier le savoir faire des 3 lascars, mais difficile également de s’enflammer pour eux. On pourra toujours mettre en avant quelques titres qui à l’image de "Drone In The Hive" et de son intro bien rugueuse, sortent un peu du lot et nous tirent de notre torpeur mais l’ensemble est par trop prévisible et léché pour emporter une compète adhésion.
Un album très correct mais qui ne trouvera peut être pas son public au delà d'un cercle restreint de fans du genre.