Groupe initialement fondé en 2002 à Los Angeles sous le nom de Monarch, Far Radio Clouds publie en cette fin d'année son deuxième album, décrit comme un melting-pot d'influences diverses et variées, sorte de rock progressif alternatif.
De progressif, nous ne trouverons point trop d'éléments, du moins dans l'acceptation usuelle du terme. En revanche, le groupe nous propose une musique aux accents modernes mais dont la texture rappelle fortement quelques combos de la période new-wave des années 80, dont les sonorités auraient été retravaillées et remises au goût du jour : guitare non agressive à la réverbération savamment travaillée, évoquant bien souvent le premier opus de Violet District, et claviers planants symphoniques qui emplissent l'atmosphère, voilà le décor bien planté.
Pour accompagner tout cela, une section rythmique efficace impulse des arabesques qui ne dédaignent pas les contre-temps et les mesures impaires si chers aux groupes progressifs, tandis que Ricky Jason Rodrigues, frontman omni-présent et fondateur du groupe vient poser ses mélodies très "Robert-Smithienne" par-dessus l'ensemble. The Cure, version symphonique, ou encore Marc Seberg viennent rapidement à l'esprit lors de l'écoute de ces (courtes) 42 minutes de Circadian Flight Through the Silver Door. Ainsi, un titre comme The Pulse of Northern Lights, résume à lui seul toutes les directions souhaitées par le groupe : une musique plutôt indie, piochant à droite et à gauche dans d'autres courants "underground", s'affranchissant des règles conventionnelles du rock version couplet/refrain/pont instrumental.
Si la recette fonctionne plutôt bien en prenant chaque titre individuellement, elle a malheureusement tendance à se répéter au fil des plages, l'uniformité de ton finissant par diluer la qualité des différents morceaux. Néanmoins, ce deuxième effort délivre tout de même des chansons de qualité, et mérite bien plus qu'une simple oreille distraite à son écoute.