9 Chambers est le SUPERGROUPE par définition ! Voyez plutôt le line-up: le guitariste du Monster Magnet Ed Mundell, le producteur/guitariste/chanteur Greg Hampton (Alice Cooper, Lita Ford) ainsi qu’une rythmique béton en la personne du bassiste Jorgen Carlsson (Gov't Mule) et de son acolyte du moment le batteur de Black Sabbath, Dio Vinny Appice. Du bien beau monde réuni pour nous offrir un écrin de rock stoner aux confins du hard rock teinté des années 70.
Amis des guitares puissantes, torturées et sans cesse en action, chérisseurs de rythmiques qui tiennent la route, adeptes des vocaux racés, le (hard) rock de 9 Chambers est fait pour vous ! Si, en plus, les groupes des années 70 en pointe sur ce créneau (Led Zeppelin, Deep Purple) vous font les yeux doux alors il n'y a plus de raisons d’hésiter.
Le travail de composition réalisé par Greg Hampton et Ed LMundell est un petit bijou d’orfévrerie digne des références citées. Le son est profond, la rythmique apporte les coups nécessaires sans forcément frapper fort, les guitares criantes et ravageuses sont bien sûr en avant mais n’accaparent pas systématiquement toute la bande passante et finalement le chant particulier de Greg Hampton se fond dans la masse avec pour meilleur exemple "Whats It Gonna Get Up". Les claviers restent quant à eux d’une discrétion absolue.
Outre les nombreux petits soli qui émaillent l’ensemble des plages, certains titres tels "The Other Side Of Time", "Bury Yourself" ou encore "All But Done" bénéficient de soli plus conséquents sous forme de dialogues mettant ainsi en lumière le talent des deux intervenants. Les mid-tempo "One Thing Missing" et "No Escape" creusent le même sillon sur des bases largement dévouées aux 6 cordes. L’enchaînement couplets/refrains apporte les relents nécessaires pour se projeter 30 ans en arrière et s’imprégner de cette période si riche en découvertes. La ballade "Can’t Turn Your Back" apporte quant à elle le seul moment de répit dans ce tourbillon sonore, répit relatif puisqu’elle se veut quand même assez puissante.
Avec ce premier opus, 9 Chambers marche sur les pas de ses prestigieux ainés profitant de l’envie monstrueuse des 2 guitaristes de réaliser quelque chose ensemble. Point de mauvais choix dans cet opus qui ne cherche certes pas à révolutionner le rock mais qui, en se basant largement sur des socles existants, le fait bien… Et c’est l’essentiel...