Les deux derniers opus de nos satanistes favoris se sont malheureusement classés sans grand effort dans la catégorie passable/ mou-du-genou. Non pas que "Metal Black" et "Hell" soient de mauvais albums, mais disons qu’après 30 ans de carrière et une tripotée de classiques au compteur, les erreurs se payent cache. Mais voilà que le plus ancien vétéran du metal extrême, Cronos l’immortel, revient flanqué du déjà connu Rage à la guitare et d’un certain Danté derrière les fûts, inconnu au bataillon, certes, mais une recrue de choix ! La troupe d’apprenti-démons débarque avec leur treizième (coïncidence ? ) album, "Fallen Angels".
Il est certain que cette chronique ne sera pas longue et n'apprendra rien à ceux qui ont écouté au moins une fois "Black Metal" ou "Welcome To Hell". Car si beaucoup de groupes se font pointer du doigt parce qu’ils ne changent jamais leur ligne de conduite, il est impossible de reprocher à Venom de ne pas innover. "Fallen Angels" n’échappe pas à la règle: des refrains taillés par le groupe pour ses chères Légions (très faciles à retenir, les refrains. Le metalleux est bas de plafond !), des riffs à la limite du simpliste mais toujours aussi efficaces, une basse vrombissante… Tout le monde est à son poste ! A vous d’écouter et d’apprécier ou non la démarche de Venom , consistant ici à saupoudrer ici et là du mid-tempo bien pesant ("Damnation Of Souls", "Beggarman", "Valley Of The Kings"…). Attention, il est bel et bien question ici de titres mid-tempo, pas de titres bouche-trous!
Et à côté de ça, toujours un lot d’hymnes immanquables tels le destructeur "Nemesis", "Lap Of The Gods" et son break à la limite du mélancolique soutenu par la relance progressive de la basse de Cronos (sans doute le meilleur titre de l’album), ou les excellents "Hail Satanas" et "Punk’s Not Dead". Détail amusant, même si les moyens au niveau de la production sont évidents, Venom ne renie pas pour autant un certain aspect sale. Car Venom, ca reste et ca restera la provoc’ à deux ronds, les bras d’honneurs aux bien-pensants et la révolte du niveau d'un ado attardé.
Comme ils le disent si bien : Pedal To The Metal ! Les Britanniques reviennent pied au plancher, prêts à en découdre et ne font pas dans la finesse. Déjà là, ça envoie sévère, mais imaginez ce que ca va donner en live pour la tournée de promo ! On en frissonne d’avance ! Et pourquoi pas un passage au Hellfest 2012 ? On peut toujours l’espérer et savourer cet excellent album en attendant…