Comme tout groupe de metal qui a connu son heure de gloire et s’est perdu dans les méandres d’une discographie bâtarde entre metal et pop, il y a un moment marqué par le retour aux sources. Après "The Illusion Of Progress", album de la maturité pour certains, summum de la compromission pour les mauvaises langues, ce septième album éponyme est censé être de ceux-là. A cet égard, le visuel malsain évoquant celui polémique de "Tormented" laisse envisager le retour à un metal marqué du sceau de la rage.
Et l’entame "Eyes Wide Open" avec cette basse ronflante, ce riff heavy, bref, une structure féroce accompagnée du chant d’Aaron Lewis d’une richesse versatile avérée, confirme cette tendance que n’auront de cesse de valider des titres comme "Now", "Paper Wings"…
Avec "Staind", le quatuor américain – qui allait devenir trio à l’issue de l’enregistrement suite au départ du batteur de toujours Jon Wysocki - nous balance dix titres naviguant globalement dans un néo-metal particulièrement énergique et accrocheur avec comme point d’orgue "Wannabe", titre néo-metal par excellence également marqué par la présence de Snoop Dogg… Pour autant, le groupe ne renie pas son époque "mainstream" avec son incontournable poignante ballade finale "Something to Remind You" qui ne manquera pas de trouver son lot de fans énamourées.
Au final, si ce septième album éponyme ne peut pas être perçu comme novateur dans la discographie de Staind puisque reprenant une recette déjà établie, il a le mérite non négligeable de revenir avec réussite et talent à des fondamentaux parfaitement maîtrisés.