Six ans après "Stripped", le trio norvégien revient aux affaires fort de sa notoriété maintenant acquise et assurée. 11 titres au menu de "Dig" d’où sortiront les 2 hits "Good Times" et "Run When Its Over", une ballade et un rock à la limite du mid-tempo, construit sur l’utilisation ultime de la stéréophonie (guitares d’un coté, batterie de l’autre).
Le trio est enfin stabilisé et se permet de s’aventurer sur des chemins s’éloignant de l’AOR de base. Certes, des titres comme "Dig", "A Little R&R" et "Do You Love Me" maintiennent la direction initiale que le groupe a porté depuis sa création mais les rythmes lents sont majoritaires ("Talkin’ To Me" et "Like It" par exemple).
Petite curiosité avec "Queens" qui fait curieusement penser à une reprise de "Bonnie And Clyde" de notre Gainsbarre national tant les accords et l’atmosphère introductive s’y prête. Autre incursion dans notre culture française, les Yo, yyoo, yo de "Cold Air Breezin" venus tout droit de "Pour La Femme Veuve Qui S’éveille" de Daniel Balavoine sur des rythmes africains associés à un chant proche de ces pays. Désorientant !
Différent, nous disions donc ? Oui, qu’elles sont discrètes les guitares tranchantes, lointain aussi les déversements AOR, c’est bien une légèreté générale qui se détache ici et qui risque de décevoir l’amateur du genre s’il ne connaît pas la discographie du combo. Malgré celas ce disque est attachant par sa diversité et il serait inutile de bouder cet opus sur les bases qu’il est décalé par rapport aux précédentes livraisons, d’autant plus que les apparitions discographiques se feront on ne peut plus sporadiques à partir de cette galette.