Après avoir conquis la foule du Wacken 2010 grâce au concours proposant aux jeunes groupes non-signés de se produire à la Mecque du métal, Battle Beast nous propose donc son premier album studio, Steel.
Dès le titre d’ouverture, Enter The Metal World (ça veut bien dire ce que ca veut dire…), les Finlandais imposent une énergie hors du commun, à l’aide de riffs simples et hyper speeds et de refrains tous mémorables, taillés pour les foules. Les claviers, présents sur quasiment chaque titre de l’album, sont tour à tour discrets et majestueux, donnant une dimension encore plus épique et profonde. Armageddon Clan ne fait que confirmer l’impression que Battle Beast veut faire de sa musique, une véritable épopée, aidée notamment par des soli de guitares tout simplement prodigieux ! Bref, ce Steel est une véritable machine à tube, aucun titre n’est à mettre de côté, rien n’est négligé et tout y est calculé.
Le groupe trouve ses influences dans le true metal des années 90/2000 (l’ombre d’Hammerfall fait plus que planer…) et s’aide d’une pointe heavy/thrash dosée à la perfection, afin de donner un certain aspect guerrier (les cœurs sur The Band Of The Hawk sentant le Anthrax à plein nez !). C’est donc un joyeux enchainement de mélodies puissantes et efficaces et de rythmes pour la plupart à la limite du rock ‘n roll que Battle Beast nous offre, pour finalement arriver au magnifique Savage and Saint, véritable power ballade de 5min 40, caractérisée par une première partie infiniment douce et mélancolique qui emboîte le pas à une montée tout en énergie, soutenue par un clavier à la limite de tutoyer les anges. Quant à la vocaliste, elle fait preuve d’une maîtrise et d’une capacité vocale rarement entendue malgré un timbre un peu trop perché. Les anciens, Bruce Dickinson et Rob Halford en tête, ont une concurrence de taille !
On aurait pu avoir peur de se faire avoir par la promo’ intensive dont a bénéficié Steel. Les miracles existent donc… Battle Beast est un groupe de heavy metal tout simplement génial, qui risque de faire parler de lui ! A tel point que je n’ai pas honte de l’avouer, j’attends la suite avec impatience…