Depuis sa fondation en 2008 il serait mentir de prétendre que Stahlmann a passionné les foules. Son premier album éponyme sorti en 2010 présentait une formation qui surfait sur le succès d'autres groupes, Rammstein et Oomph en tête, en copiant leur son. Avec ce deuxième album, "Quecksilber", Stahlmann saura-t-il nous proposer qu'un heavy indus générique et sans âme ?
Malheureusement la musique du groupe n'a pas subi de réelle révolution en un peu plus d'un an et ce dernier nous propose un disque très court avec 9 nouveaux titres accompagné d'un remix pour à peine plus de 34 minutes. Et une fois de plus, Stahlmann s'est très fortement inspiré de Rammstein dont on a parfois l'impression d'entendre des inédits studios, abandonnés car trop mauvais.
Car le souci est là, Stahlmann pourrait s'inspirer en étant bon, à l'image d'Eisbrecher, mais il est d'une médiocrité abyssale. Le disque est court mais il semble durer une éternité avec des titres tous taillés dans le même moule et que l'on peine à distinguer les uns des autres. Vocalement Mart ne module jamais sa voix et reste dans la même sonorité grave avec une banalité désespérante tandis que musicalement le groupe ne semble connaitre qu'un ou deux riffs et une sonorité de claviers répétée à l'infini, alors qu'avec trois membres sensés s'occuper de la programmation on pouvait s'attendre à une certaine variété sonore.
Au final il ne reste pas grand-chose à retenir de ce naufrage artistique. "Engel Der Dunkelheit" ouvre le bal mais n'a pas le dixième de la classe du "Engel" de Rammstein duquel il tente vainement de s'approcher et "Spring Nicht", 'Tanzmaschine", "Mein Lieb" ou encore "Am Grunde" sont interchangeables tellement elles se ressemblent au-delà du refrain. Avec pas mal d'indulgence, on pourra conserver "Asche" pour son ton musical plus en retenu et sa légère touche personnelle même si vocalement cela manque toujours de variété.
A l'évidence, il n'y a pas grand-chose à ressortir de ce deuxième album. Le groupe tourne toujours en rond et s'engonce dans la médiocrité. A part quelques fans acharnés du genre, il est difficile de croire qu'une telle médiocrité puisse attirer qui que ce soit.