Le groupe The Skys n’évoque probablement pas grand chose à la plupart d’entre vous, et pourtant ce groupe se produit depuis 1995. C’est que la formation (un quintette classique mené par le guitariste-chanteur Jonas Ciurlionis) nous vient de Lituanie, un petit pays balte où la plupart des productions locales se cantonne à un registre volontiers folklorique. The Skys se démarque donc par son chant en anglais et son jeu entre Floyd et néo-progressif. Ciurlionis définit son style comme celui d’un grand frère de Pink Floyd qui aurait absorbé des stéroïdes, c’est dire !
Pour ce “Colours Of The Desert” (son troisième album), le groupe a convié une pléiade de guests dont Anne-Marie Helder (Mostly Autumn), Dave Kilminster (Roger Waters Band), John Young (ex-Scorpions), ou Snake Davis (Eurythmics, P.McCartney, Ray Charles, James Brown, etc.) au sax. Avec une production signée Steve Rispin (Tina Turner, Elton John, Asia, Tankard, etc), l’album se présente sous les meilleurs auspices !
Pas de surprise, comme pour tout album se réclamant du Floyd, la guitare est prééminente sur tout l’opus (joli solo en entame de ‘Walking Alone’ ou à la fin de ‘Colours Of The Desert’). Le ton oscille entre de fortes influences floydiennes (ou ses dérivés, comme Cosmos), et des parties plus dynamiques non teintées de metal, dans un style varié avec pas mal de secondes voix et chœurs féminins.
Difficile de faire ressortir un morceau dans l’ensemble, chaque titre pouvant receler de jolis coups de guitare (ou de sax comme dans ‘When The Western Wind Blows’), privilégiant avec raison les parties instrumentales, assez réussies, aux parties vocales, le chant masculin n’étant pas le point fort du groupe.
Reste donc un album agréable mais pas résolument moderne, The Skys se contentant de suivre avec une certaine réussite le sillon tracé par ses illustres prédécesseurs. Sans surprise mais avec quelques étincelles instrumentales !