En 2009, le groupe Kayak perd son batteur Pim Koopman, évènement qui rend l’avenir du groupe assez incertain. Mais fin 2011, la sortie d’un nouvel opus montre l’envie de jouer toujours intacte du groupe néerlandais.
Loin de débuts progressifs des années 70 (Ton Scherpenzeel a également été membre de Camel), “Anywhere But Here” continue à assumer un style pop à paillettes, largement agrémenté de chœurs et dont l’efficacité n’a rien à envier aux plus diffusées des productions FM.
Totalement formaté, joli et lisse comme un galet de rivière, cet opus est totalement sans surprise, oscillant entre une pop édulcorée - les titres chantés par Edward Reekers, assez anesthésiant -, et des titres tirant plus sur l’expressivité de la comédie musicale (‘Behind the Scenes’), avec des tonalités qui rappellent souvent Abba (pour les auditeurs de bonne humeur) - ou les strass de l’Eurovision (pour les plus malicieux).
Les plus méritants sont ici le producteur et l’ingénieur du son, qui ont réussi à sortir un produit fort écoutable, avec des claviers bien moëlleux, des basses bien rondes et des chœurs qu’on imagine au physique bien avenant, sans aucun titre réellement faible, sans aucun titre réellement marquant. “Anywhere But Here” est un joli produit, immédiatement accessible, aisément assimilable et facilement oubliable.