Habitué des travaux de commande, Glenn Hughes ne fait pas son numéro habituel avec Voodoo Hill. Tenant les rênes du projet, Dario Mollo a permis à "the voice of rock" de replonger dans ses racines Purple : Au bout du compte, un album habité, aux arrangements capiteux, à la musicalité impressionnante.
Allergiques aux cris, aux feulements, aux explosions dans les aigus, passez votre chemin. Glenn Hughes nous rappelle ici sa belle jeunesse pourpre du milieu des années 70, avec le côté soul bien en évidence.
C'est la ballade "Wild Seed Of Mother Earth " qui illustre le mieux la réussite du duo. On navigue entre Hughes/Thrall et Seal. La black attitude est de retour ! Autre moment fort, "Nothing Stays The Same", magnifique titre heavy mélodique, et sa ligne de basse catchy.
Outre la qualité assez constante du cd, les bonnes idées bonifient ce deuxième album. Un peu d'électro par ci, des guitares accordées comme dans le nu-metal par là...
Parfois, le mélange est indigeste : "Atmosphere" patauge dans la lourdeur, avec quelques éclaircies. Les refrains trop sucrés nuisent un peu, comme dans "Still Evergreen" et aussi "Soul Protector", qui séduit pourtant par son aspect 60-70's.
Enfin, même si la personnalité vocale de Glenn Hughes (50 ans passés et toute sa fougue !) domine, la dextérité de Mollo laisse souvent admiratif : son travail sur "Still Evergreen" (eh oui, encore) tout en harmonies rapides, est enivrant.