Si le précédent album d’Oceans Of Night avait été timidement reçu à la rédaction (cf. la chronique de Val) c’est principalement à cause d’un manque de prise de risque et une musique trop fade pour convaincre. Le second album des américains, Domain, annonce la couleur de nouvelles envies avec un album plus long dont un titre épique de 17 minutes et un producteur plus connu pour son rôle de bassiste (Fates Warning) en la personne de Joey Vera.
Domain débute justement par le gros morceau de l’album, "Domain", et ses 17 minutes. Gros par sa durée mais surement pas par sa qualité. Car "Domain" reprend les vieilles recettes éculées du métal progressif sans rien y apporter de réellement novateur. Une bonne moitié du titre est dédiée à installer une ambiance, avec claviers, bruitages et soli de guitare, et la seconde moitié n’offre rien qui mérite un si long développement.
Au milieu de tout cela surnage la voix de Scott Oliva qui apporte un côté sombre et dépressif à un ensemble déjà bien morose. Les autres titres alternent le heavy metal à la sauce progressive avec force claviers ("The Future Remembered"), réverbération du chant ("Ghosts Of The Past") et soli travaillés ("Intruments Of Fear"). Domain ne connait pas de point culminant et, à part un son très kitsch, il ne contient pas de réelle faute. La cohérence dans la banalité est de rigueur.
Domain ne décolle jamais vraiment des poncifs du métal progressif. Un album de plus pour un groupe de plus. Deux ans après leur précédent album, le constat reste globalement le même. Domain ne fera pas date.