Pour son sixième album studio, la formation RPWL a décidé de se lancer dans l’écriture de son premier concept album. Il s’agit également de la première participation, en qualité de bassiste, de Werner Taus après le départ de Chris Postl. La production est impeccable et rien ne semble avoir été laissé au hasard.
L’album, librement inspiré de l'oeuvre de Nietzsche "Ainsi Parlait Zarathoustra", comporte onze plages pour une durée de 73 minutes. 'Transformed', unique instrumental du disque, nous plonge, en guise d’introduction, dans une ambiance exotique aux sonorités cristallines, aux nappes synthétiques envoutantes le tout ponctué de légères percussions. Ces percussions orientales et autres cordes indiennes apparaitront de manière récurrente tout au long de l’opus. RPWL cependant ne jette pas aux orties sa signature et les amateurs de ce groupe reconnaitront sans difficulté le style du combo.
Globalement chaque morceau représente un chapitre de l’œuvre, souvent centré sur un personnage particulier. La voix de Yogi Lang, parfois légèrement trafiquée comme sur ‘The Ugliest Man Of Creation’ est toujours bien placée et agréable. Werner Taus assume également son rôle et les lignes de basse sont un véritable régal pour les oreilles. Les guitares, qu’elles soient acoustiques ou électriques, restent très proches de celles de David Gilmour et le style général plutôt Floydien.
Les trois derniers titres sont -à mon sens- les plus réussis de l’album. ‘The Wise in The Dessert’ apporte une petite touche psychédélique à l’album avant une envolée très rock. ‘The Fisherman’ et ses 16 minutes justifie à lui seul la possession de ce disque. Cette suite, addictive au possible, alterne entre exotisme, progressif des années 70 et rock d’une grande modernité. ‘The Noon’ quant à lui clôture l’album tout en douceur dans une ambiance éthérée et légèrement blues.
Malgré tous ces aspects positifs RPWL nous livre un album sans réelle surprise. Le sentiment de déjà entendu reste présent tout au long de l’album. Le groupe semble peiner à se renouveler mais le désire-t-il vraiment ? Alors ne boudons pas notre plaisir et reconnaissons que ce disque est agréable et finalement très accessible. Une écoute prolongée ou au casque permettra de découvrir ses petits plus. Un album qui plaira certainement aux inconditionnels de RPWL (dont je fais partie) et à ceux qui souhaitent les découvrir. Pour les autres il conviendra de pondérer la note en fonction de votre ressenti.