S’autoproclamant de groupe death progressif d’obédience Opeth, Katatonia, Nevermore ou autre Devin Townsend, Idensity présente une carte d’influences des plus prometteuses… Mais que nous réserve véritablement ce "Serenity" sous couvert d’un artwork aux faux airs de "Night is a New Day" de Katatonia ?
Après une entame symphonique des plus… communes de nos jours, les français déclinent avec "The Hatred" un thrash/ death mélodique convaincant à défaut d’être original. Puis à la faveur de titres comme "Night Terror", "Serenity" s’installe insidieusement dans un registre plus thrash moderne à la faveur d’une prod crade dans les standards du style…
C’est ainsi que s’égrènent les minutes sans véritables variations jusqu’au break atmosphérique vivifiant d’"Ocean Of Sand" qui vire en apothéose sur un final death mélodique bien senti. Cette démarche atteint son apogée sur le titre éponyme à l’intro instrumentale prenante alliant thrash moderne et classique par l’entremise des violons de Mayline Gautié. Ce titre explose véritablement sous les coups de boutoirs des growls death caverneux de Christophe Ferreira mais, parce qu’il y a un mais, autant son chant death vous prend à la gorge par son intensité, autant tous ces efforts sont plombés par son chant clair nasillard se voulant dépressif. Et nous en venons au vrai nœud du problème d'Idensity, le chant clair de Christophe Ferreira ! Ce dernier vient véritablement mettre à défaut pas mal de compositions d’autant plus qu’il y est omniprésent !
En clair, "Serenity" aurait pu se détacher du lot au gré d’une musique riche en émotion et d’une certaine créativité si ce chant clair peu convaincant n'avait coupé l’herbe sous le pied d’un ensemble musical pourtant très efficace ! Dommage donc, cet album aurait mérité une autre issue que cette conclusion en demi teinte !