Nothnegal ! En voilà, un nom qui annonce la couleur d’une musique doom mélancolique avec pour toile de fond des steppes enneigées à perte de vue… Eh bien raté ! Nothnegal s’avère être un groupe en provenance des îles Maldives ! Si rien ne peut prêter à penser que "Decadence" fera partie des albums incontournables de l’année, vous conviendrez qu’en terme d’exotisme, Nothnegal a d’ores et déjà remporté la palme ! Mais halte aux considérations géographiques et place à la musique !
"Decadence" décline un melodeath moderne aux accents électro par l’entremise du clavieriste finnois Marco Sneck (Kalmah, Poisonblack). Mais contrairement à certains de ses homologues, ces touches bien qu’omniprésentes viennent subtilement et harmonieusement se marier à une trame mélodeath pour former un tout d’une redoutable et froide efficacité. En témoigne le surpuissant diptyque "Claymore" / "Janus" où le mercenaire Kevin Talley fait l’étalage de son talent de percuteur tentaculaire qui n’a d’égal que sa carte de visite (ex-Dying Fetus, ex-Misery Index, ex-Chimaira, Daath et Six Feet Under...) !
Il en découle six titres que l’on qualifiera de cyber mélodeath futuriste rappelant Manufacturer’s Pride par son caractère hautement addictif ! Six titres car "Decadence" se clôture sur deux titres à la ligne directrice quelque peu modifiée notamment au gré du chant de Fufu passant d’un growl surpuissant à un chant totalement clair, tous deux parfaitement maîtrisés et dans des standards proche du prog metal.
S’il ne se démarque pas par une originalité illimitée, "Decadence" est une véritable bouffée d’air frais dans la scène mélodeath actuelle en parvenant à nous proposer une quasi-parfaite alliance du death mélodique et de l’électro ; exercice où bon nombre de ses homologues se sont cassés les dents !