Un groupe que l’on présente comme étant réunionnais pourrait effrayer facilement l’amateur d’extrême… Pourtant cette bande de jeunots qui s'adonne à un néo/thrash assez particulier va réussir à faire voler en éclat tous les clichés qui pourraient découler de leurs origines.
Beaucoup de chroniques de Lust And Glory disent que ce dernier cherche à plaire aussi bien aux êtres les plus sauvages qu'aux métalleux les plus traditionnels… L’écoute de ce disque sévèrement burné et mélodique indique un objectif plus commercial (sans être forcément mauvais, ceci dit !), cherchant à séduire surtout les « djeuns » lassés des Slipknot et consorts… Mechanical Seed affiche en effet avec ce premier album une grande fraicheur plutôt originale, assez bien ficelée et surtout maitrisée.
Comme tant d’autres formations, les réunionnais se sont lancés dans un agréable mélange de chant clair et de parties hyper criardes et gutturales, comme en attestent les trois premiers titres de l’album, habiles mélange de riffs lourds très thrashy et de voix chaleureuses assez jolies, qui ne devraient pas avoir trop de mal à se faire apprécier du gros chevelu de base. Mais à côté de cela, vous avez de véritables perles de violence tel l’excellent "The End of All Things".
On pourrait s’interroger sur le format choisi plutôt limité (28 petites minutes), mais cette richesse et les structures alambiquées mêlées à une gentille brutalité donnent une formule musicale vite lassante, car trop répétitive et tirée en longueur. Une durée si courte pourrait passer pour une prise de risque inconsidérée sauf que dans le cas de Mechanical Seed, c’est tout simplement l’un des atouts principaux.
Mechanical Seed signe donc un deuxième essai (en comptant un premier EP en 2008) fort bien construit qui se fera une place dans le cœur du jeune public métal, surtout pour les minettes! Un groupe qui mérite qu’on s’intéresse à lui…