D’origine suédoise, House Of Shakira est actif depuis le début des années 90 et a déjà largué une pléiades d’album d’inspiration hard énergique accessible, sans jamais toutefois réussir à se démarquer de la masse du genre, ni par son originalité, ni par son excellence.
Près de 5 ans après "Retoxed", arrive sur nos platines ce "HOS" frappé simplement des initiales du groupe, ce qui pourrait sonner comme un nouveau départ. House Of Shakira a en effet connu son lot de changements de personnel et il y est à nouveau confronté. Bonne nouvelle, le nouveau chanteur, Andreas Novak (ex-Mind’s Eye), a la voix de l’emploi ; agressive à souhait ou caressante si nécessaire ("What Goes Around"), elle s'avère être un gain de personnalité indéniable pour le groupe. Autre bond en avant, la production ; elle semble bien plus ample, sans jouer artificiellement dans la gonflette. Précisons aussi que les compos semblent un peu plus enlevées qu’à l’habitude, et pour la première fois peut-être, HOS nous enfante de quelques titres incontournables.
Exemple clé de cette évolution, pour l’énergie communicative, le super accrocheur et pêchu "Midnight Hunger", ou pour la production alliant force et délicatesse avec un riff vibrant à souhait "Changes In Mind". Armé d’un guitariste inspiré qui peut tout à tour se faire enjôleur ou plus shredder à la Schenker, les autres instrumentistes assurent au mieux, et pour une fois, le bassiste n'est pas en reste ("Brick Wall Falling"). L’autre force du groupe, ce sont les chœurs, qui ne sont pas sans rappeler ceux de Harem Scarem ou Spys.
Mais dans la Maison de Shakira tout n’est pourtant pas parfait. Car si ces chœurs apportent un intérêt indéniable à la plupart des titres, ils soutiennent trop souvent des mélodies simples voire bâclées, et en font au mieux des moments sympas. C’est ce qui fait que cet album, au lieu d’être un véritable "breakthrough" pour le groupe, se résume à une belle réussite. C’est déjà pas si mal...