Avec son premier album, Pilgrym annonce d'emblée la couleur et nous propose un rock progressif copié sur les grands groupes des années 70's et doté d'une production insupportable.
Qu'on ne s'y trompe pas, Pilgrym est apte à accrocher un public qui lui restera fidèle car les morceaux sont de qualité, bien interprétés, et le seul reproche que l'on peut leur faire est simplement d'être une reproduction des idées de Pink Floyd essentiellement. Le "Building A Perfect Universe" en est un exemple flagrant et, durant l'ensemble de l'album, la référence à David Gilmour revient très souvent, voire beaucoup trop souvent…
Autre référence qui pourra venir fréquemment à l'esprit : King Crimson.
Black Sun, en particulier, serait bon s'il n'en devenait pas énervant tellement il est calqué sur le fabuleux "Starless" du Roi. Et c'est une constante ici, on aimerait apprécier mais on a trop souvent le sentiment de détenir une compilation du meilleur des 70's plutôt qu'un album au sens propre du terme.
Le problème qui vient s'ajouter à ce constat est la production, assez médiocre, ce qui est d'autant plus regrettable qu'il ne s'agit pas d'une autoproduction.
Après de nombreuses écoutes, passant évidemment outre la piètre qualité sonore, on retiendra un album de qualité inégale et sans personnalité propre, mais malgré tout relativement agréable à l'écoute. Il nous reste à espérer que Pilgrym, lors de leur deuxième essai, trouvent leur voie et se détachent de l'influence beaucoup trop omniprésente de leurs ainés.