Après 4 disques imparables, Rush sort l'album de la consécration pour beaucoup. "Moving Pictures" allie virtuosité, production exemplaire et titres accrocheurs.
"Tom Sawyer" qui ouvre l'album est très représentatif de tout ce qui va suivre. Tout d'abord, le son est cristallin : la basse vrombit, la guitare est incisive et la batterie claque, sèche et précise. Le titre est puissant et cet opus sera le dernier du groupe à posséder encore cette touche de hard. La mutation est déjà en court et "Signal", l'album suivant, renforcera l'idée de cette évolution pas toujours de bon goût.
"Red Barchetta", deuxième titre, nous conforte sur la qualité du disque. Puissant et rythmiquement irréprochable, on appréciera les riffs énergiques, le chorus de guitare et la batterie impressionnante.
L'instrumental "YYZ", tout comme "La Villa Strangiato" ("Hemispheres") marquera à jamais l'auditeur. 4 minutes 30 de démonstration l'attendent et l'on comprend l'influence indiscutable que Rush a sur Dream Theater. Ce titre à lui seul justifie l'achat du disque.
La suite moins inspirée à mon goût révèle quelques parties intéressantes comme le Reggae/Progressif "Vital Signs". Mais autant rester sur la bonne impression de la trilogie du début.
"Moving Pictures", bien qu'étant souvent cité comme l'album de référence, comporte de grosses lacunes. Le son plus moderne et séduisant que sur les disques précédents, n'arrive pas à effacer la frustration due à l'absence de longues suites qui firent les beaux jours du groupe. En essayant de se renouveler, Rush perd un peu de son âme.