Quand un guitariste qui n’a rien sorti depuis 1989 et qui a travaillé avec Céline Dion, Whitney Houston (R.I.P.), Christina Aguilera, Bette Midler et Madonna, sort un nouvel opus, on prend un peu peur même si on peut être rassuré au vu de la qualité de son premier album ("How Long") et par le fait qu’il a aussi œuvré aux côtés de Scorpions, Vince Neil et Rod Stewart. Michael Thompson est ce guitariste et il nous propose aujourd’hui sa seconde progéniture qui porte le nom de "Future Past".
Ici l’AOR est à l’honneur et "High Time" engage sympathiquement les hostilités. C’est suffisamment pêchu pour ne pas pousser un somme et mélodiquement bien emmené pour satisfaire nos avidités musicales. L’entrée en matière du morceau évoque "Jump" de Van Halen mais le reste du titre part vers d’autres contrées. Pride Of Lions vient nous rendre visite sur le titre suivant, "Can’t Be Right" est un mid-tempo qui tient encore la route tout comme "Future Past" et "Here I Am" qui rappellent encore Peterick, et "Break Me Down"qui nous fait croire à une ballade avant de filer du côté d’un "Eye In Sky" d’Alan Parson Project sur le refrain. Cinq titres notables et puis…
…plus rien ! Le règne de l’insipide, l’avènement de l’anecdotique, le sacre de l’ennui. Entre la ballade famélique "When You Love Someone", le fantomatique "Beautiful Mystery", un horripilant de mièvrerie "Gypsy Road" mais que trouve le moyen (belle perf !) de battre dans le genre "Fight For Your Life", la réadaptation du single de 1989 "Can’t Miss" dont on se demande bien comment il avait pu servir de single d’accroche, et un "End Game" qui, avec son faux air du "Head Games" de Foreigner, fait carrément pitié, on se fait une overdose de trous d’air.
Voilà donc ce qu’il y a à retenir de ce "Future Past": un demi-opus en fait. Cinq titres sympathiques, mais pas renversants. Quant aux six autres morceaux, jetez-y une oreille si vous êtes un mordu d’AOR, mais il y a peu de chances que votre autre pavillon auriculaire les empêche de sortir instantanément.