Deuxième album des polonais de Naamah qui, malgré un chant en anglais, semblent cibler avant tout la scène nationale plutôt qu’internationale. Ayant réalisé un premier opus prometteur et malgré l’absence de promotion, j'ai donc fait un effort pour me procurer ce resensement. Le jeu en valait-il la chandelle ?
Assurément. Les ingrédients des débuts sont repris, à savoir un chant féminin rock et des influences métal progressives évidentes. On retrouve donc de bonnes mélodies accrocheuses basées sur des riffs puissants, le tout entrecoupé de solis suffisamment variés pour ne pas être qualifiés de redite. Je citerai pour exemple l’excellent travail sur Alright et son groove tonitruant où chaque instrument prend la parole de la basse à la batterie en passant par le clavier et bien évidemment la guitare.
Le changement, ou plutôt l’évolution de cette sortie 2004 vient de l’ajout d’un coté atmosphérique amenant une bonne dose de mystère ou de mélancolie. Le titre « Daydream Part II » débutant sur des accords de clavier et parcouru de sons spatiaux, à la voix modifiée par ordinateur et au style électronique pouvant parfois faire penser à « Assembly » - je reprends ma respiration - de Theatre Of Tragedy est la démonstration de ce désir d’explorer des contrées éloignées de leur style de prédilection.
Resensement nous offre donc un très agréable moment musical avec son mélange des genres. Les musiciens sont irréprochables, les idées sont nombreuses et originales. Le seul regret pour ce petit groupe, qui pourrait devenir grand, est ce manque de recherche de reconnaissance sur le plan mondial. Ils ont les moyens de faire vibrer un grand nombre de fans, et pas seulement de progressif.