Tous ceux qui suivent la scène metal extrême se souviendront de ce all-star band finnois qui nous avez gratifié d’un premier album "Curse of the Red River" concrétisant toutes les promesses entrevues sur l’EP "Our Twilight" qui l’avait devancé de quelques mois. Est-ce que la bande de Mikko Kotamäki va continuer d’enthousiasmer le public death progressif ?
Toujours soutenu par la production sans faille de Dan Swanö (mais faut-il encore le préciser ?), les premières notes de "The Devil’s Resolve" sont totalement dans la lignée de son prédécesseur à savoir un death progressif empli de mélancolie aux accents 70’s. Cette dernière tendance est insufflée par les claviers versatiles de Kasper Mårtenson la majorité du temps aux accents Deep Purple mais qui savent se muer en Yes comme sur le solo de "The Dead Exiles". Cet aspect est clairement le point fort de ce groupe avec la diversité vocale de Mikko Kotamäki entre growls surpuissants et refrains ultra-mélodiques si distinctifs à la frontière de celui de Neil Tennant (Pet Shop Boys).
C’est ainsi que comme son prédécesseur, "The Devil’s Resolve" s’extirpe des standards du genre death progressif posés par le géant Opeth. De la même façon et afin de totalement brouiller les pistes - ou du moins de s’écarter d’une quelconque référence death progressive trop lourde à porter - "The Devil’s Resolve" se dote d’un zeste de folk comme l’annoncent les cornemuses introductives de "As It Is Written" ou encore le riff directeur de "The Rains Begin". Une couleur musicale que certains rabat-joie trouveront à critiquer en mettant en exergue une affiliation Amorphis. Mais au-delà de ces considérations, Barren Earth arrive à nous enthousiasmer définitivement comme sur le grandiose "Oriental Pyre" aux accents orientaux avec son riff hypnotique que n’aurait pas renié la bande d'Åkerfeldt à l’époque de "Deliverance".
Si "The Devil’s Resolve" demeure sans réelle surprise par rapport à son prédécesseur, il a le mérite de perpétuer son death progressif à l’identité affirmée. A se demander si Barren Earth n’aurait pas signé un pacte avec le Diable pour ainsi nous rallier à sa cause !