Viza ? Qu’est-ce que c’est ? Un nom de code d'un des thèmes forts de la campagne présidentielle qui fait rage en ce début d'année ? Non, Viza est un véritable patchwork musical originaire de Californie créé en 2000 et déjà crédité de deux albums et deux EP.
Ce deuxième album débute de façon engageante à la faveur du Metal-Punk made in… Chernobyl aux forts relents System Of A Down avec "Trans-Siberian Standoff" ou "My Mona Lisa". Cette entame Metal-Punk atteint son apogée sur "Viktor" dans lequel Serj Tankian himself vient prêter main forte à ses petits protégés qu’il produit, pour un résultat festif qui vous donne envie de danser la polka en jetant son verre de vodka préalablement sifflé cul-sec !
Mais cantonner Viza à une simple copie de System Of A Down en raison de cette collaboration qui vient s’ajouter à la tessiture vocale, l’accent de Knoup assez proche de Serj Tankian, mais aussi l’aspect métal de la musique de Viza serait restrictif ! Car "Made In Chernobyl" s’essaie à d’autres genres que le métal énergique à la SOAD. En témoignent le délirant "Napoleon Complex" ou le rock dynamique de "Uzbek Brothel" aromatisé de touches folkloriques donnant des allures de "Rock the Casbah" des Clash au titre, ou encore l’inquiétant "Fork In The Road" aux faux airs de chants traditionnels slaves. Justement, "Fork In The Road" ouvre sur une deuxième partie d’album plus sombre à la faveur de titres à la nostalgie plus prononcée en comparaison de l’entame festive à souhait, avec notamment un "What if?" aux couleurs orientales.
Au final, le cocktail Molotov concocté par Viza est une rafraîchissante découverte. Un vrai coup de cœur dont on attend confirmation avec impatience !