Après 3 ans de silence, Ange revient en force avec Les Larmes Du Dalaï Lama. Accompagné d'une des plus belles pochettes du groupe (signée Phil Umbdenstock), cet album marque l'entrée réussie dans les 90's, nous indiquant que les Anges Bouddhistes peuvent peut-être exister.
On retrouve le son particulier de Sève Qui Peut sur le premier titre. Ce retour au source du progressif ne peut que nous enchanter. La puissance de la musique et les jeux de mots de Christian Decamps rassurent immédiatement sur cette âme qui donna au groupe ses lettres de noblesse.
Le son exemplaire met en avant la qualité des compositions et des musiciens qui se surpassent. Mise à part 3 titres discutables, le reste de l'album frôle la perfection grâce à son équilibre.
La Bête sur le thème de l'instinct, entre nostalgie et révolte brille par l'interprétation et la qualité du texte.
Nonne Assistante à Personne à Tanger nous offre un Rock Progressif teinté de Hard aux calembours incisifs et à la construction torturée (Bravo à Francis Decamps). Cet hommage à Freddy Mercury aborde avec réussite le problème du sida et représente pour moi un des titres les plus tragiques du groupe.
Couleurs En Colère, sur le racisme, est un ravissement de sensibilité... Une des plus belles chansons sur le sujet, transcendée par un magnifique chorus de guitare.
Dans les deux titres qui clôturent l'album, on retrouvera les ingrédients magiques qui font des Larmes Du Dalaï Lama un disque à ne pas manquer.