Outside The Box sort cette année son premier album après plus de huit années d'existence. Et Outside The Box, c'est quatre jeunes qui ont faim de vous faire revivre le Rock des années 80.
A l'écoute de cette musique très positive, accessible par un côté Pop prononcé, mais racé de par la présence de Rock N' Roll et autres incursions Bluesy, il rappelle aux nostalgiques que nous sommes ces années où Elvis Costello, Bruce Springsteen, Dire Straits et autres Collins passaient à longueur de journées sur les radios américaines et européennes. Et si à tout hasard vous êtes de ceux que le 'Power Of Love' de Huey Lewis (dont l'esprit est souvent présent ici) que l'on entend dans le cultisime Retour Vers Le Futur fait frémir en vous emplissant de cette insouciante nostalgie, alors "Bridge" est fait pour vous.
Tout est ici rassemblé pour un voyage réussi : La voix riche et gorgée de feeling d'un chanteur qui semble déjà être votre meilleur copain, une guitare Rock mais jamais grinçante, un clavier à la Guy Fletcher et une section rythmique carrée et bien mise en valeur dans un mixage aux petits oignons. Côté compos, vous trouverez du sympathique et dynamique avec 'Love Is The Villain' et ses légers accents Fake Punk, un 'You & Me' irrésistible ou encore le musclé 'I Think It's Love' qui débute à la batterie. Côté douceur, le bluesy 'Safe Tonight' tout en nostalgie fera du bien à l'ado qui sommeille en vous alors qu' 'I'm A Bridge' vous rappellera vos premiers Slows Rock (vous savez, de ceux qui font dur au cœur tendre).
Bref, ici, rien de neuf ! Pire, la majorité des titres semblent connus dès la première écoute, la première note vous laissant très vite entrevoir de quoi sera fait la suite, jusqu'au pont, refrain et reprise, vous évoquant à chaque instant bien d'autres titres… Mais tout est tellement bien fichu et saupoudré d'une suffisante touche de personnalité et d'amour du travail bien fait que cela passe sans anicroche malgré une irréfrénable sensation de longueur sur la fin. Parmi les must, citons le touchant 'Wisconsin' et l'entrainant 'The Ballad Of Jackie Chan', accrocheur en diable avec son riff fédérateur posé sur des accords de piano plaqués, ou encore le blues final qui gonfle sur plus de cinq minutes.
Voilà un premier album réussi et agréable même si le groupe semble ne pas posséder là suffisamment d'impact pour tenir la distance au-delà d'un ponctuel plaisir nostalgique. Mais qui sait, après tout.