La claque ! Précédé par une forte popularité gagnée aussi bien sur les planches que sur le Net et accompagné par une très forte campagne de communication, le second album de Skip The Use est enfin disponible. Le groupe s’était jusqu’alors essentiellement illustré par des prestations scéniques impressionnantes d’énergie et de maitrise sonore. Et il convenait de voir s’il parvenait à retranscrire en studio sa fougue et le caractère enthousiasmant de sa musique. Une seule réponse : OUI.
Cet album est tout simplement une tuerie. Et une fois passé les 2 premières écoutes, il devient impossible de se retirer de la tête la masse de mélodies jouissives qui le compose.
Il n’est pourtant pas très aisé de définir succinctement la mixture que le groupe nous donne à déguster. On peut en effet y trouver de fortes influences Punk, Reggae, Rock, Funk ou Electro, avec pour dénominateur commun un très sérieux sens du rythme et du refrain.
Plus rapide que les Oaistar, plus Rock que Shaka Ponk, plus mélodieux que Rage Against The Machine, plus varié que Parabellum, plus Rock que Gossip, Skip The Use est un peu la synthèse de tous ces univers, avec pour force principale la capacité à marier avec bonheur, énergie et mélodie. En effet, au delà du caractère jouissif de ses concerts, Skip The Use propose des titres qui arrivent à fédérer aussi bien un public d’enfants sensible à l’efficacité de leurs refrains, qu’un public bien plus pointu qui s’enthousiasmera devant la puissance et la richesse de leur propos.
Ce nouvel album est une leçon de lavage de cerveau : ses refrains et ses rythmes s’imposent rapidement pour nous hanter sans relâche. Il est tout autant difficile de résister à la douceur de "Ghost" dont le refrain entonné par une chorale est du meilleur effet, qu’à la mélodie de l’immédiat "People In The Shadow", ou bien aux rythmes syncopés et punkisants de "Bastard Sond". Loin d’être fâcheuse, cette invasion de l'esprit s’avère être une source de plaisir et de contentement total.
Car, sans révolutionner le genre, Skip The Use introduit dans sa musique une telle dose de passion et de chaleur d’âme, que toute éventuelle réticence se trouve rapidement balayée. Et sa fusion Rock / Funk / Punk / Electro accouche d’une kyrielle de morceaux plus jouissif les uns que les autres. L’utilisation, très bien maitrisée, du chant en anglais est un atout supplémentaire qui doit permettre au groupe de trouver un large public. Et même les léger défauts que l'on pourrait trouver (des textes un peu faciles, un accent anglais très perfectible) se voient transformés en atout tant la magie est ici omniprésente.
Avec "Can Be Late", Skip The Use vient de frapper un très grand coup avec un album qui pourrait lui permettre de figurer en bonne place parmi les faits marquants de la scène Rock de 2012. Avec un tel disque, tout est en effet possible. A savourer sans attendre.
A noter que le disque est disponible en édition double au sein de laquelle on peut trouver 8 titres enregistrés Live en Octobre 2011 à Paris. Ces « Bonus » légitiment largement l’achat de cette version, tant l’énergie dégagée par le groupe y est habilement retranscrite.